(Session Laudato Si’ à Aime-la-Plagne 27 octobre/3 novembre 2023 – Témoignage de Marie-Laure)
Avant les rencontres Méditerranéennes, j’avais été très touchée par tous les événements politiques, climatiques qui se sont déroulés durant l’été dans le pourtour de la Méditerranée. Ces événements nous faisaient entrer dans ce métissage multiple qui constitue le pourtour méditerranéen où chaque pays a son histoire, sa culture propre.
Tous les événements climatiques de l’été (Inondations- feux-sécheresse) furent aussi une bonne introduction pour vivre la fresque du climat. Fresque qui par sa pédagogie m’a aidée à intégrer les enjeux climatiques dans leur intégralité et de relier les liens de causes à effets qu’ils ont. Cette fresque m’a permis de mesurer que contribuer à la sauvegarde de la planète est fait de petits gestes multiples au quotidien, ce qui, en aucun cas, ne peut se passer d’une réflexion socio-politique qui permet une meilleure compréhension du phénomène. Même si les petits ruisseaux font les grandes rivières, une action globale est importante car nous ne pouvons oublier que nous vivons maintenant dans un monde globalisé. Par exemple, l’Amazonie joue un rôle irremplaçable dans la régulation du climat mondial.
Dans ce sens la visite à Antropia, a été importante, car ce tiers lieu avec des professionnels d’horizons différents, des politiques, des acteurs économiques variés illustrent bien qu’il faut placer l’écologie dans une perspective globale où plusieurs acteurs sont concernés.
Dans ce sens encore, la lecture du chapitre 4 de Laudato Si a été intéressante car dans l’introduction de ce chapitre, Luc Dubrulle écrit « Puisque tout est lié, il faut tout intégrer ! – « Tout est lié » : l’expression sonne comme un refrain tout au long de l’encyclique. Au fil des chapitres, François égrène les interactions multiples entre les hommes, entre les hommes et la nature, entre les hommes et Dieu. Ce n’est pas un choix, c’est une donnée, c’est le réel : tout est lié. Ce « tout est lié », nous avons à l’observer, l’analyser, le contempler, l’accueillir et y consentir. » Le traitement de l’écologie suppose une pluralité de regard sur le monde, capable de se féconder mutuellement ».
Bien sûr, dans ce déroulement de la semaine, je ne peux pas oublier l’intervention de Bruno Tolon sur la gestion de la forêt de montagne et notre promenade dans la forêt. Sa compétence et ses convictions nous ont montré comment au jour le jour soigner la forêt peut avoir des incidences fortes sur la sauvegarde de la nature et sur le patrimoine forestier de la région. Comment une forêt malade entrainant des catastrophes naturelles, inondations, etc. peut retrouver vie en 18 ans de travail acharné. La passion de Bruno, son dynamisme ont été un bon témoignage et une invitation à ne pas baisser le bras. Chacun a sa manière peut être acteur, participer à la sauvegarde de la planète. Merci d’avoir réveillé en nous l’Espérance !
La lecture du chapitre 2 de Laudato Si, sur la création a été un moment spirituel fort. Se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, recevoir tout de Dieu, contempler cette nature source d’émerveillement, se sentir responsable et partie prenante, co-créateur, tout en reconnaissant nos limites. Recevoir l’amour gratuit de Dieu.
Un grand merci Anne Marie pour l’organisation de cette session qui a su allier réflexions, rencontres d’acteurs sur le terrain. Ce trésor reçu est une invitation à continuer.
Marie-Laure, Auxiliaire du Sacerdoce, Paris